Des associations exclues arbitrairement

Pour la troisième année consécutive, l'Association RUSh éditrice de Cyber-Seysses n'a reçu aucune réponse de la Mairie concernant sa demande de participation à la "Fête du Sport et des associations", cru 2005.

Les Seyssois sont donc privés de la présence d'une des associations les plus dynamiques en matière d'informatique au plan local.

Il est à craindre qu'il y manque également, comme les années précédentes, quelques autres associations. Certaines sous le prétexte que leur raison d'être serait politique, ce qui reste à prouver, d'autres parce que leur vocation intercommunale dérange. Ostracisme et étroitesse d'esprit sont donc au rendez-vous.

C'est d'autant plus dommage qu'il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que plus il y a d'associations représentées, plus le public vient nombreux et cela rejaillit forcément positivement sur tous les organismes présents.

Le responsable de cet état de fait est bien entendu comme toujours le premier adjoint qui, à Seysses, détient la haute main sur tout ce qui touche aux associations. Nous en reparlerons plus loin.

Le tissu associatif de Seysses : Une peau de chagrin

S'il y avait pléthore d'associations cela pourrait en partie se comprendre, mais malheureusement, les seyssois sont très très loin du compte.

La commune de Seysses est classée 70ème sur les 75 communes retenues par La Dépêche du Midi (cf. numéro du 19/01/2005) en ce qui concerne le classement en nombre d'associations.

Pire ! Si on ne prend en compte que les communes comparables, Seysses, avec 25 associations recensées, est lanterne rouge. Son score est pratiquement de moitié inférieur à celui des communes les moins bien loties. Par exemple St Lys en affiche 74, Frouzins 64 et Labarthe 43 pour ne citer que ces trois.

Les raisons de cette situation ne sont pas à chercher dans un supposé manque d'esprit d'initiative des Seyssois. Bien au contraire ! les raisons sont ailleurs, le système ne date pas d'aujourd'hui et l'un des meilleurs exemples à donner est sans aucun doute l'organisation du club omnisports.

Un système efficace... au service d'une seule personne

La volonté de tout contrôler est patente depuis bien des années tout autant que son corollaire qu'est le souci de rejeter ce qui n'est pas contrôlable. Le premier adjoint a trouvé là une méthode très efficace pour affermir son pouvoir, et, tant qu'à y être, en abuser...

Les seyssois savent que la structure Omnisports est "sous contrôle" il suffit de consulter son organigramme pour constater que le dernier mot revient statutairement au Président d'honneur qui est théoriquement le Maire. Théoriquement puisque statutairement c'est le premier adjoint qui occupe en réalité le siège !

Les seyssois savent aussi que ceux qui désireraient créer une structure en dehors de l'omnisports, iraient au devant des pires difficultés. Beaucoup en ont fait par le passé l'amère expérience.

Ainsi, l'exclusion de nombreuses bonnes volontés pousse à la fonctionnarisation du fait sportif ce qui implique évidemment un surcoût inutile pour les contribuables...

Et pourtant ! La plus belle réussite locale en matière sportive ne doit rien à cette politique : Le succès de "La Foulée pour la Vie" aurait du faire changer d'avis les élus depuis longtemps. Il n'en a rien été.

Plus de cent ans de retard ?

Au contraire, la structure Omnisports a vu dernièrement le soutien inattendu de quelqu'un qui l'avait toujours combattue. Guy Taurines, une des grandes figures seyssoises que nous admirons et qui mérite tout notre respect avait pourtant vu nombre de ses initiatives bridées par les tenants de l'Omnisports tout au long de son parcours.

Accordons-lui le droit à changer d'avis et à le dire s'il en a l'envie. Mais soulignons que l'exploitation de ce revirement tardif par certaines personnes est à proprement parler immorale. Mais, chacun le sait, il y a des gens qu'aucun scrupule n'étouffe. Passons.

Entendons-nous bien. Nous n'attaquons pas l'Omnisports en soi qui, pour des tas de raisons, peut tout à fait être justifié. Mais nous dénonçons la pression qui a été constamment faite pour essayer d'empêcher au maximum la création de structures en dehors de ce cadre.

Honni soit donc ceux qui pensent que Cyber-Seysses voudrait du mal à l'Omnisports et aux dizaines de bénévoles sincères qui le font fonctionner. Simplement, nous souhaiterions que cette structure n'existe pas qu'au détriment des autres initiatives potentielles.

Car au fond, que des personnes, qui se disent progressistes, exercent des pressions pour empêcher qui le désire d'utiliser le droit légitime d'association, droit durement acquis au cours du 19ème siècle et heureusement conforté par la loi de 1901, est quelque chose d'absolument intolérable.

Des dérives au scandale

Bien entendu ce système à généré des dérives.

Nous l'avons dénoncé en son temps : Le premier adjoint qui cumule la responsabilité des finances (donc des subventions) des relations avec les associations et de la communication se trouve donc être également celui qui a le dernier mot dans la structure Omnisports. Difficile d'être plus "juge et partie" !!

On a vu les dérives dans les moutures 2003 et 2004 du calendrier du SOS qui ont servi de support de propagande personnelle à l'usage quasi-exclusif d'une seule et même personne (en partie au frais du contribuable bien entendu).

Après que Cyber-Seysses l'eut dénoncé, cette pratique a disparue. La mouture 2005 est subitement devenu vierge de ces dérives. Que nous réserve le calendrier 2006 ? Nous le saurons très bientôt.

La généralisation d'un système

Reste que le système de contrôle unilatéral perdure... et s'étend. Car ce système est à l'oeuvre non seulement dans la structure Omnisports, mais également à la Mairie.

On sait que la municipalité fonctionne sur le même mode. Faute de pouvoir contrôler tout en permanence, on défait le vendredi ce qui a été fait pendant la semaine...

Recherche du pouvoir absolu, volonté de tout contrôler, c'est le système de gestion mis en place par le premier adjoint. Là aussi avec à la clé un surcoût pour les contribuables bien évidemment.

On se prend à rêver si, après la démission de ce "responsable", les énergies libérées pourraient faire réussir la deuxième partie du mandat municipal et faire de Seysses une ville enfin à la hauteur de ses voisines !!

Mais le temps passe...

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