Le bateau bleu

Ensemble « Stultifera Navis »

Photo : Alessandra AMICARELLI

Public : Adulte
Jeudi 1er avril à 20h30 Théâtre Municipal de Muret
Vendredi 2 avril à 20h30 Centre Culturel de Labarthe sur Lèze
Entrée : 7 € tarif plein - 5 € tarif réduit

Marionnettissimo, la Saison
Renseignements, Réservations : 05 34 46 10 08


Le bateau bleu

Marionnette, Théâtre, Musique
Mise en scène : Allessandra Amicarelli
Avec : Bapptiste Couget, Marie Denazelle, Frederica Testa, Alessandra Amicarelli
Création lumière : Karim Souadi

Coproduction : Centre culturel Kulturfabrik, Centre Culturel Italien. Avec le soutien de Marionnettissimo


Jeune comédienne italienne, Alessandra Amicarelli a suivi avec succès les trois ans du cursus de l’Ecole Nationale Supérieure de la Marionnette de Charleville-Mézières. Pour la création de « Bateau bleu », elle s’entoure d’une équipe franco-italienne de comédiens, chanteurs, musiciens et présente le spectacle en France, au Luxembourg, en Italie. Nous l’accueillons en résidence pour cette création.

Entre Moyen-âge et Renaissance, les personnes qui dérangeaient l’équilibre social des villes étaient embarquées dans de vieux bateaux, amenées au large des côtes et abandonnées à la dérive. Ces véritables nefs des fous étaient appelées « bateaux bleus » : se confondant avec la couleur du ciel et de l’eau, habités par un équipage considéré comme socialement inexistant, ils devenaient symboliquement invisibles.

Ces faits réels sont le point de départ de ce spectacle qui rassemble plusieurs histoires originaires de diverses traditions méditerranéennes.

Le public est installé en cercle autour d’un étrange bateau, chef d’œuvre en matériaux de récupération, dont la rotation incessante induit un effet de tangage qui contribue à nous faire perdre tout repère : nous voici complices et observateurs de quatre naufragés de la vie, perdus en pleine mer. Qui sont-ils ? Des fous ? Des marginaux ? … Ou des êtres que la douleur a fait dériver vers les galères de l’exclusion ? Fascinés par cette navigation aux sources des cultures du sud, le public se trouve plongé dans une atmosphère visuelle et sonore à 360°, prêt pour une odyssée à travers des histoires que le temps et les voyages ont confondues et rendues hybrides, des histoires que l’on retrouve éparpillées le long des côtes.

Ces réfugiés tentent de trouver une réponse à l’indifférence à travers des contes et des musiques traditionnelles de la Méditerrannée (Turquie, Yougoslavie, Italie, Grèce…) et nous emmènent dans un périple dont la quête est « le Pays où l’on ne meurt jamais ».

« Les bateaux bleus sont partout autour de nous : ce sont les marocains qui nettoient les glaces de voitures à Milan, les gens qui arrivent d’Irak, d’Albanie, qui essayent de s’installer en Italie. Cela peut être aussi une vieille personne qui habite à côté de chez moi, qui est seule et à qui personne ne rend visite. C’est la solitude de chacun d’entre nous. » Allessandra Amicarelli.